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Actualités

Par cet appel, nous exprimons notre préoccupation concernant les projets du gouvernement Di Rupo récemment annoncés dans une note de la Ministre de la Justice Turtelboom[1] menant au démantèlement du droit à l’aide juridique.

Nous rappelons au gouvernement que conformément à l’article 23, alinéa 3 de la Constitution belge, le droit à l’aide juridique est un des composants du droit à mener une vie conforme à la dignité humaine. Ce droit est aussi consacré par l’article 6 de la CEDH, aussi bien en matière pénale qu’en matière civile.

En ces temps de crise, où les droits sociaux et démocratiques sont soumis à une pression grandissante et où de plus en plus de gens tombent dans la pauvreté, le système de l’aide juridique devrait être renforcé en tant que bouclier contre la régression sociale. Le droit à l’aide juridique est actuellement déjà limité par des conditions d’admission strictes et par la faiblesse des indemnités octroyées aux avocats qui la pratiquent.

Le gouvernement Di Rupo prévoit une économie de 25% du budget et vise à cet effet les groupes ayant le moins de possibilités de s’opposer au projet, en l’occurrence les mineurs, les étrangers et les personnes soupçonnées d’avoir commis un fait punissable. La méthode d’économie du gouvernement consiste en la diminution des indemnités des avocats qui choisissent de défendre ces groupes et en l’introduction d’un ticket modérateur.

...continuer la lecture de "Halte au démantèlement du droit à l’aide juridique. Non aux projets de la Ministre Turtelboom."

MISE A JOUR du 12 décembre 2013: mon idée a reprise par une parlementaire OPEN-VLD quelques mois après la parution de cet article (qui date du 04 avril 2013), dans une proposition de loi qui vient d'être adoptée en Commission de la Justice de la Chambre: Le bracelet électronique comme peine autonome

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Le ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, l'a annoncé : toutes les peines d'au moins six mois seront dorénavant exécutées.

En effet, depuis dix ans, un grand nombre de peines de courte durée n'ont jamais été appliquées en raison de la surpopulation carcérale et des listes interminables d'attente pour le port d'un bracelet électronique.

On constate donc que, lorsque la ministre parle d' "exécution des peines", il n'est pas question de purger effectivement des peines de prison, dans un établissement pénitentiaire, mais d'être détenu à domicile avec un bracelet électronique, ce qui n'est pas la même chose.

Donc, lorsque le ministre de la Justice annonce, dans Het Laatste Nieuws, que, "désormais, tous ceux condamnés à maximum 3 ans de prison recevront un bracelet électronique dans les trois semaines", elle ne parle pas de faire appliquer la décision des magistrats mais d'imposer un ersatz, un substitut qui n'est en rien équivalent à la volonté de la Cour ou du Tribunal.

...continuer la lecture de "Instaurer la détention électronique à domicile comme peine autonome"

Ce site, controversé, propose d'envoyer des candidatures en grand nombre à destination des entreprises afin de maximiser les contacts avec les travailleurs sans-emploi.

Or, si les candidatures automatiques adressées en masse ont l'avantage de faire connaître un candidat au plus grand nombre possible d'entreprises et donc de maximiser ses chances de se voir invités à un entretien d'embauche ou, au moins, enregistrés dans une base de données, elles ne sont pas encore ce que l'on peut proposer de plus efficace.

Ainsi, une base de données générale de tous les demandeurs d'emploi, conçue par Actiris et le Forem ainsi que le VDAB (organismes régionaux de l'emploi), devrait être rendue accessible à toutes les entreprises du pays via un site internet sécurisé (avec contrôle des accès via une demande sur le site avec identification des entreprises demandeuses).

...continuer la lecture de "A propos de l’initiative du site Flemme.be"

Le site 7sur7.be nous apprend que les enquêteurs de la police judiciaire fédérale d'Anvers n'ont plus de timbres. Ils doivent dès lors amener leurs dossiers en voiture à Bruxelles, d'où les dossiers sont envoyés, rapporte "Het Laatste Nieuws" mercredi.

J'avais déjà parlé voici peu de cette problématique des timbres-poste à destination de la fonction publique: "En 6 mois, les fonctionnaires ont dépensé 35 millions en timbres…" en y proposant pourtant une solution toute simple. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la police a des problèmes en matière de fourniture de timbres: fin 2012, déjà, l'envoi de procès-verbaux relatifs à des amendes de roulage avait été compromis pour la même raison (lire à ce sujet: La police fédérale ne peut plus envoyer les PV, faute de budget !).

...continuer la lecture de "Faute de timbres, la PJ d’Anvers joue les coursiers"