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Une nouvelle poussée de fièvre pour la contractualisation dans les services publics

En tant que fonctionnaire et que délégué syndical, je voudrais souligner l'importance du statut des fonctionnaires, qui est la base de la fonction publique.

La nomination des fonctionnaires (qui appartiennent au pouvoir exécutif) est basée sur le même principe que celle des magistrats (qui appartiennent au pouvoir judiciaire): garantir leur indépendance.

Il en va de la qualité du service public, dans la mesure où les décisions prises par un fonctionnaire, comme un magistrat, doivent l'être en toute indépendance, sans possibilité de pression politique ou hiérarchique.

Cette indépendance, garantie par la nomination et le statut qui l'organise, est compromise dès lors que le fonctionnaire sera devenu un employé, donc soumis à un régime contractuel, et pourra être remercié du jour au lendemain.

Avant la chute du gouvernement, le ministre en charge de la fonction publique, le N-VA Steven Vandeput, avait porté un projet de réforme du statut, qui visait à contractualiser la fonction publique, bref à supprimer la nomination des agents de l’État pour en faire des employés de l’État, ce qui n'est pas du tout la même chose.

Les syndicats, SLFP en tête, se sont battus pour empêcher l'abrogation du statut et son remplacement par un «codex», qui réglait la contractualisation de la fonction publique !